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9 novembre 2020

Le monde dans lequel tu vis

Lettre à un ami(e)

09 novembre 2020

Lettre n°3 : Le monde dans lequel tu vis

 

Cher jeune,

Chère jeune,

Bonjour !

 

Je voudrais te rejoindre ce matin pour que nous puissions continuer le dialogue initié il y a trois semaines.

Une fois que tu as cherché à comprendre comment tu es, de quelles énergies tu disposes, il faut que tu regardes autour de toi pour voir dans quel contexte tu es inséré(e)…

Bien sûr, tu n’es pas un(e) ermite !

Tu vis avec les autres. Tu fais partie d’une famille, d’un pays, d’un milieu scolaire, d’une paroisse, que sais-je, d’un groupe de jeunes. Et tu vis dans une période particulière de l’histoire. Les moyens de communication et de l’information, la télévision te présente des spectacles, tu écoutes certains discours, les jeunes autour de toi sont comme ceci, comme cela, la société de consommation t’assaille et te suffoque de toute part, les conflits, les guerres te font penser, la souffrance des personnes mises à l’écart par la société, tu pourrais continuer la liste. Tout ceci a influencé ton passé et influence encore ta vie.

Le monde aussi dans lequel tu vis doit être regardé avec sympathie, doit être connu et accepté, mais pas passivement, mais de façon qu’il soit servi par toi et que tu t’en serves en ce qui est juste et avantageux. Ce discours est difficile pour toi si jeune encore.

Je veux dire, que si le Seigneur t’a placé(e) là, avec ces personnes, dans cette situation, maintenant, ce n’est absolument pas le cas de rêver à autre chose. Regarde sereinement la réalité et dis-toi : c’est ici, dans ces circonstances, que moi, comme je suis, je dois grandir, je dois mûrir, je dois découvrir et je dois accomplir la mission pour laquelle Dieu a programmé ma vie.

Alors tu commences à regarder cette réalité avec sympathie, comme aussi avec sympathie tu as appris à te regarder : c’est ton champ de travail.  Alors, jour après, moment par moment, tu apprendras à être attentive en toute chose, à tout évènement,  en regarder l’intérieur, à demander :

Maintenant, ici, que dois-je faire ? Que me demande le Seigneur ? Cette chose, quelle signification a-t-elle pour moi ? Que dois-je valoriser et de quoi dois-je me préserver ?  Alors tu deviendras plus sage que beaucoup de sages du monde. Oui, toi si jeune. Eh oui, parce que c’est le regard de l’Esprit Saint qui te guidera et t’enseignera lorsque tu rentreras en toi-même et dans les choses. C’est Lui le véritable Maître qui fait comprendre à ceux qui l’écoutent le véritable sens des réalités et comment il faut les vivre. C’est un maître qui ne regarde pas l’âge de ses élèves, bien plus il aime enseigner aux petits, aux simples, aux humbles. Il lui suffit de voir notre bonne volonté de comprendre le dessein de Dieu sur nous. Il y a des personnes très intelligentes, très cultivées qui, les pauvres, ne comprennent rien à ces choses. Il y a des personnes qui disent : « Pourquoi Dieu m’envoie telle ou telle chose m’arrive ».

Tu comprends bien que ce n’est pas Dieu qui fait venir le mal aux dents, ni mourir tel parent, qui veut que cette personne te maltraite. Il ne manquerait plus que cela ! Le Seigneur t’aime tant qu’il n’est pas là à programmer le mal pour toi… pas même pour… « T’éprouver » ! Lui, par respect de la liberté des hommes et des circonstances, mais Il est là, présent, avec un amour très tendre pour que ces situations pénibles opèrent en toi un mystère de salut. Il est là à côté de toi comme Père, comme Sauveur pour que tu puisses réagir en chrétienne, pour que tout te serve à croître, pour ta mission dans le monde. Il met auprès de toi sa Mère très bonne comme Secours, ton Ange Gardien, tous les saints du Ciel, pour qu’ils te protègent, qu’ils t’aident, te soutiennent.

L’important, cependant, est que tu ne vives jamais en étourdie, mais attentive à l’Esprit Saint qui es en toi, que tu apprennes à regarder les évènements du dedans, que tu apprennes à l’interroger que tu apprennes à te servir de tout selon le plan de Dieu. L’Evangile dit que Marie au milieu des circonstances très difficiles de sa vie « conservait toutes ces choses et les éditait dans son cœur ». Parce que, elle aussi, la Mère de Dieu, devait réfléchir longuement et prier pour comprendre. C’est d’elle que Laura, la vraie Enfant de Marie, apprit. Dans sa brève, douloureuse vie, combien de choses obscures, incompréhensibles ! Elle souffrait mais ne se troublait pas. Elle réfléchissait et, dans sa prière, elle trouvait la manière de donner à Dieu  avec simplicité et candeur son humble réponse, parfois héroïque.

 

Réfléchis sur ces paroles :

« MARIE CONSERVAIT TOUTES CES CHOSES ET LES MEDITAIT DANS SON CŒUR ».

 

 

Sr Pascaline AFFOGNON,

Sœur Salésienne de Don Bosco

linaamorevolezza@]gmail.com

Tél +225 72 43 97 11