Parler de l’économie dans un contexte global n’est pas chose simple à cause de la complexité de la vie. Cependant il est important avoir une nouvelle vision de l’économie pour pouvoir progressivement changer notre mode d’œuvrer, en ayant avec une majeure conscience des différentes actions de la journée. Dans un monde où dominent les multinationales réfléchir sur le thème de la solidarité structurelle est une nécessité de manière à provoquer des transformations qui aillent au-delà de l’injustice structurelle.
L’économie au niveau mondial avec l’idée d’une croissance économique illimitée, un modèle unidirectionnel de développement sur toute la planète, pose de nombreux problèmes qui peuvent se résumé en quatre interrogatifs :
- La question de nature. Pourquoi utilise-t-on plus de ressources naturelles que la terre ne peut fournir de manière renouvelable et produire moins de pollution?
- La question de la Justice: Pourquoi tant d’injustice ? La consommation des ressources et les niveaux de vie sont répartis de manière inégale sur la planète où 20% de la population mondiale consomme 80% des ressources mondiales. 2% des familles les plus riches du monde consomme plus de 90 % des ressources mondiales. Dans le monde, 2,8 milliards de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour et 1,1 milliards sont malnutris. La pauvreté et la misère autour de nous sont toujours plus grandes. Un grand nombre de personnes sont obligées de survivre.
- La question du bien-être. Dans les pays dits développés, les personnes sont riches mais pas heureuses. Pourquoi la qualité de vie ne s’améliore pas ? Augmentent dans les villes la pollution. Vivre dans les villes devient difficile. Plusieurs problèmes de santé sont liés à notre mode de vivre.
- La question de sens. Pourquoi les personnes sont insatisfaites et les jeunes ne peuvent pas se projeter un avenir ? La question sur le sens de la vie est étroitement liée à l’identité d’une communauté, aux valeurs, à la possibilité de développer des relation de qualité de manière à donner aux nouvelles générations une espérance dans le futur.
Ces interrogations sont très actuelles et doivent interroger notre vie de tous les jours. C’est pourquoi beaucoup de personnes dans le monde cherchent et tentent de donner des réponses concrètes qui partent d’une nouvelle vision d’économie qui puisse répondre aux besoins primaires de tous les hommes et les femmes d’aujourd’hui et de demain, de favoriser les relations, de respecter les choix de tous et de sauvegarder la nature.
Notre Province AFO, Mère de Dieu, une partie de la réalité de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice s’inscrit dans cette nouvelle vision d’économie et s’engage dans son agir à faire connaître cette réalité, s’engage à changer de style de vie. Il s’agit d’une révision de propres comportements à partir d’une prise de conscience de nos possibles complicités et donc notre responsabilité vis-à-vis du mécanisme d’injustice de façon à activer d’autres comportements qui défendent la justice et la protection de la nature.
La consommation critique est l’attitude constante de qui se demande avant d’acheter ou de choisir un produit, quel est sa charge sociale et sur l’environnement. Une manière de signaler aux entreprises quels biens produire et les comportements que nous voulons.
Le commerce equo et solidaire est une forme de commerce alternative pour les produits provenant du Sud du monde où les centres de distribution du Nord importent directement des produits des coopératives de producteurs. C’est une possibilité de se libérer du cercle des multinationales et assurer aux travailleurs une vie digne.
La question de l’économie dans un tel contexte complexe est fondamentale pour le présent et pour le futur. Une nouvelle vision de l’économie s’impose à chaque personne pour une qualité de vie, pour une société un peu plus juste, solidaire qui respecte l’environnement.
Cf. Andrea SAROLDI, Una nuova visione di economia. Economia solidale-consumo critico, sintesi relazione, in , Rome, 2004 – online