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12 décembre 2020

Lettre à un ami, une amie n°8 : Possède ton âme dans la paix

Lettre à un ami(e)

12/12/2020

Lettre n°7: Possède ton âme dans la patience

Cher jeune,

Chère jeune,

Bonjour !

J’espère que tu te portes bien. Tu es au cœur de mes réflexions. Aujourd’hui, je te propose ce thème : Possède ton âme dans la patience. La vie se construit patiemment. Il y a un adage qui dit « Petit à petit l’oiseau fait son nid ». A présent, je voudrais te mettre en garde contre deux obstacles qui pourraient retarder ou même empêcher ton cheminement de maturation et de croissance : L’impatience et le découragement. Commençons par le premier obstacle.

Pour vivre comme nous l’avons déjà dit, de quelle patience et de quelle maîtrise de soi tu as besoin ! Comme tu aimerais tout de suite réussir à aimer, tout de suite trouver ton idée-force, tout de suite la faire fonctionner comme un levier puissant qui soutient et soulève toute ta vie ! Tout de suite tu aimerais comprendre comment tu es faite, t’accepter, accepter ta vie, les autres … !

Tu aimerais, n’est-ce pas, tout de suite et bien !

Au contraire, cher ami, chère amie, il te faut beaucoup travailler, non seulement aujourd’hui, demain et après-demain : il faut toute la vie pour atteindre ce que Dieu a rêvé pour toi. Il faut de la patience. Je sais bien qu’à ton âge c’est difficile d’avoir de la patience. Il n’est pas facile de vivre la patiente dans les circonstances ordinaires de la vie. Et pourtant, je t’assure que si tu ne fais pas un effort sérieux pour être patient, patiente, tu accompliras bien peu de choses ; même, avec les années, l’impatience augmentera en toi, tu ne réussiras pas à accomplir ta mission dans le monde et tu deviendras insupportable à toi et aux autres.

On dit que même Laura quelques fois était impatiente au début, au collège. Pour une fillette comme elle, intelligente, raisonnable, ouverte à des pensées et à des idéaux supérieurs à son âge, il ne devait pas être facile de suivre sa petite sœur, capricieuse, vive, complètement inconsciente des graves problèmes familiaux qui déjà tourmentaient sa grande sœur. Les compagnes du collège étaient des enfants, assez rustres, mal élevées, qui tout en l’aimant, n’hésitaient pas à la taquiner méchamment en mettant de l’eau dans le feu qu’elle venait d’allumer, en jetant des papiers sur le plancher tandis qu’elle balayait. Et puis, ce petit et pauvre collège perdu dans la solitude des Andes que d’incommodités il avait, que d’exercice de patience il demandait. Elle avait un tempérament vif, prompt, porté à l’impatience, si bien que quelques fois elle y manquait … comme lorsque son numéro ne sourit pas à la loterie ! Mais Laura ne se découragea pas, elle ne s’irrita pas de s’être irritée. Elle prit la chose au sérieux, et, par un exercice lent, quotidien, tranquille elle apprit peu à peu l’art difficile et incomparable d’« accepter » ; accepter les choses comme Dieu les envoie, accepter les personnes comme elles sont. Impatiente au début avec sa petite sœur, elle sut ensuite si bien se maîtriser qu’elle devint douce et bonne tant qu’on lui confia au collège la charge d’assister les petites pensionnaires ; et toutes étaient unanimes à témoigner que Laura accomplit sa charge avec une bonté sereine. Si tu le veux, toi aussi tu peux devenir patiente. On a dit que la patience est la patrie des forts. Tu as besoin d’être fort, forte si tu veux réussir  ta vie. Excuse-moi si  je répète encore une chose, mais elle est trop importante. Tu dois t’accepter toi-même avant tout, être patient, patiente envers toi-même. Ne t’impatiente pas pour tes insuccès, tes incapacités. Ne t’irrite pas pour ce que tu n’as pas et que tu devrais avoir. Ne t’énerve pas pour ce que tu voudrais être et que tu n’es pas. Ne t’imagine pas différent, différente de ce que tu es, ni dans des situations plus faciles. Tu t’irriterais davantage en revenant à la réalité et tu n’accomplirais rien. Accepte-toi comme tu es, et travaille autant que tu sais et que tu peux être calme, sans empressement. Tu réussiras certainement.

REFLECHIS SUR CES PAROLES

« C’est par votre constance que vous sauverez vos vies » (Lc 21,19)

 

Bonne route vers Noël !

 

Source : Luciana d’Auria, fma, Moi ou aucun autre. En route avec Laura Vicuña, ELLE DI CI, Torino 1989

 

 

Sr Pascaline AFFOGNON,

Sœur Salésienne de Don Bosco

linaamorevolezza@]gmail.com

Tél +225 72 43 97 11