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10 mai 2021

A la rencontre de Maïn. L’art de prendre soin de l’autre avec sagesse et amour

Spiritualité et pédagogie de Maïn

« Prendre soin » de la personne, de l’autre c’est lui donner confiance et l’aider à trouver sa place dans la vie, assumer de manière responsable ses tâches et développer ses ressources personnelles dans l’authentique liberté.

Marie-Dominique Mazzarello, Elle, la première : une fille comme toi, comme nous, comme toutes les autres, et pourtant la première en toute circonstance.  Elle avait compris que Jésus l’aimait, le premier, et qu’Il avait donné sa vie pour elle.  C’est pour cela qu’elle fut,  parmi ses compagnes, la première à étudier le catéchisme à témoigner du Christ partout, quoi qu’il en coûte, à aimer l’autre et prendre soin comme l’expérience faite par elle avec le Seigneur.

Elle, la première à dire la vérité, même lorsque mentir est plus facile.  La première à aider dans le ménage, même lorsque les divertissements l’attirent.  La première à se lever le matin pour courir à la messe par des sentiers pierreux, même lorsque les intempéries seraient une bonne excuse.  La première à secourir les parents malades du tiphus, au risque de sa vie.

L’encouragement est l’autre aspect remarquable  dans l’enseignement de Marie Dominique. Elle s’est distinguée toujours pour sa grande capacité à encourager ses sœurs, les  jeunes qui lui sont confiés, au point de définir son style éducatif comme « pédagogie de l’encouragement ». Quand on lui a confié la direction des éduquantes de Nizza Monferatto témoigne une éduquante : je me souviens qu’on étudiait  la manière de se donner toute à tous. Elle trouvait toujours un mode pour se  consacrer à nous, malgré ses multiples occupations. Elle nous écoutait avec bonté maternelle; rapidement prévedait  à nos besoins et quand nous allions lui confier nos peines et difficultés, elle avait toujours des mots de réconfort et d’encouragement à notre égard. Elle était toujours prête à  se sacrifier pour tous; le travail n’était jamais trop pour elle et elle savait atteindre en même temps plusieurs choses tout en le  faisant avec ordre et précision.

Le style de crée communauté de Marie Dominique était basé sur les valeurs qui caractérisent la personne humaine créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, de la personne qui doit grandir dans la liberté, l’accueil joyeux, la  familiarité et l’écoute attentive, la confiance, la proximité, soins diligents et affectueux, amitié, solidarité, gratuité, reconnaissance de l’autre, encouragement, adhésion au plan de Dieu, don de soi dans l’amour, la Joie.

A travers ses lettres, elle nous laisse un héritage. En voici quelques extraits:

« Conservez autant que vous pouvez l’esprit d’union avec Dieu »

« L’allégresse est le signe d’un coeur qui aime beaucoup le seigneur »

« Quand le seigneur est avec nous tout va bien »

« Faisons le bien tant que nous avons le temps »

«Elle était d’un ardeur  naturel, tempéré par la douceur et par la charité. Elle avait acquis une grande maîtrise de soi, et était parvenue à savoir vivre sans cesse en présence de Dieu et à être très attentive à ne commettre aucune faute, ni en paroles, ni en actes.  Brillait en elle un grand bon sens, sanctifié par l’amour surnaturel pour les âmes. Elle possédait la maturité d’esprit, la précision des vues, la promptitude de jugement, l’énergie de la volonté.

Elle était sincère et franche pour donner son avis et savait le soutenir, mais elle se soumettait aux décisions de don Pestarino. De coeur très sensible, elle se montrait impartiale avec tous. Sa façon de faire était libre et vive, mais toujours de bon cœur et sa démarche, naturelle et noble». Don Lemoyne (MB X, 644)

Enfant de la terre, elle a su ouvrir son cœur et écouter:   ainsi, elle s’est laissé façonner par Dieu afin de pouvoir prendre soin et aimer les autres. Éclatante de vie, joyeuse, enthousiaste, aimante et aima Dieu et son prochaim. Par la force de l’humilité, elle a fait de sa vie, une vie donnée, une vie de service ; une vie du « prendre soin » avec amour et sagesse.

Elle disait “remercions vraiment le Seigneur qui nous fait tant de grâces et qui se sert de nous si pauvrettes, pour faire un peu de bien.”  Lettre 37, 11.

“A nous, religieuses, il ne suffit pas de sauver notre âme, nous devons nous faire saintes, et avec nos bonnes œuvres, rendre saints beaucoup d’autres âmes qui attendent que nous les aidions”  Lettre 15,3

Le da mihi animis cetera tolle a été ce moteur principal qui a guidé nos fondateurs à tout faire par amour pour la croissance de l’autre et cela pour moi est la clé qui doit continuer à guider la mission, nos communauté avec une fidélité créative.

Madre Mazzarello en se laissant porter par la bonté qui jaillit du cœur même du Christ, elle a vécu ses dernières années, marquée par le don quotidien de sa vie dans la pratique de la « charité bienveillante et patiente ». Par sa vie, elle nous laisse l’héritage d’un chemin spirituel simple, concret, réaliste avec une solide tradition éducative, nous indiquant que le Cœur du Christ est le seul endroit où demeurer. Cette expérience m’a  portée à expérimenter l’amour de Dieu et à avoir la capacité d’aimer. Pour moi, c’est très important que nous nous sentons aimées par Dieu et surtout nous laissés aimés par Lui.

 

Conduis-nous, Maïn, sur cette terre de Mornèse qui a nourri ton corps, qui a façonné ton âme… Sainte Marie-Dominique Toi qui a été fidèle aux appels de Dieu dans ta vie, Aide-nous à réaliser, jour après jour, notre vocation salésienne. Que notre vie éclairée par la présence maternelle de Marie Auxiliatrice, soit comme la tienne, un continuel acte d’amour, Pour la gloire du Père et le salut de nos frères et sœurs. Amen