Close

16 février 2021

Lettre à un ami(e)

16 février 2021

Lettre n°17 : Vaincre son orgueil

Cher jeune,

Chère jeune,

Vaincre son orgueil est le thème que je te propose à la veille du temps de carême que nous commencerons demain. Que le Seigneur nous aide à correspondre toujours plus à son amour et au service de nos frères et sœurs ! Je vous souhaite un bon temps de carême et un bon chemin de conversion personnelle.

Si tu veux que ta vie soit vraiment un don de joie pour les autres, tu dois faire attention à contrôler certains de tes comportements. Par exemple, un comportement orgueilleux te rendrait déplaisante aux yeux de tous. Laura aussi dû se vaincre, se libérer de  l’orgueil. « Laura, tu ressembles à une folle ! ». La fillette qui jouait allègrement et sans souci, fut frappée de ces paroles dites par une de ses compagnes sur un ton de plaisanterie. Du fond de l’âme monte spontanément une vibration de révolte. Attentive cependant, comme toujours, à tous les mouvements de la nature, Laura se rend immédiatement compte de ce qui arrive en elle, et elle réagit promptement. L’orgueil est toujours vif, toujours en éveil, même chez les saints, pour attaquer et pour imposer son esclavage opprimant. A peine touché, il se vexe, bouleverse et tourmente, en recherchant, en exigeant satisfaction en retour. S’en libérer complètement est impossible. Le dominer, le tenir en respect, le vaincre n’est pas seulement possible, mais nécessaire. Laura réagit fortement. A son « moi » orgueilleux qui ressent et se rebelle d’avoir été un peu offensé, elle impose d’elle-même, librement, l’humiliation comme châtiment. Par un acte énergique de volonté, elle se dit « la folle de Jésus » ; elle signe même ainsi un de ses devoirs ; elle en reçut justement un reproche de sa maîtresse qui n’en connaissait pas le motif. Peut-être sa réaction te semble-t-elle exagérée. Certes, c’était une fillette et elle réagissait selon son âge. Mais ce fait dit comment Laura avait un comportement fort, énergique avec elle-même et n’admettait pas les demies mesures. On ne te demande pas d’agir de cette façon ; mais une certaine énergie de réaction est nécessaire à toi aussi si tu veux, comme Dieu te le propose, être vraiment un don pour les autres. Si tu n’ouvres pas bien les yeux, l’orgueil se présente à toi souvent camouflé, comme un sens de justice, de défense de la dignité personnelle, de l’honneur, et ce ne sera au contraire qu’un refus, d’accepter tes propres limites, de reconnaître tes propres erreurs, de te soumettre à qui en sait plus long que toi, à qui voit mieux que toi, parce que en dehors de toi. Toi, à présent, tu as compris et tu admets que tu as des limites, que tu ne sais pas tout, que tu peux te tromper. Dieu seul est parfait. Si tu es convaincu(e), pourquoi ne pas l’admettre tout de suite, franchement, par ta propre vie ? Et quel mal y a-t-il si même les autres reconnaissent que tu es limité(e), incomplète, incomplet ? C’est une chose si naturelle ! Les autres aussi ont leurs limites, leurs défauts. Il n’y a que Dieu qui soit parfait. Reconnaitre sereinement d’être une petite créature à perfectionner, mais non parfaite, c’est se mettre dans la lumière de la vérité, c’est se libérer de l’oppression de l’orgueil et laisser inonder son âme de paix. Mais n’oublie pas que s’il est vrai que tu n’as pas tous les dons, tu en as, cependant beaucoup. S’il est vrai que ne réussis pas en certaines choses, tu réussis en d’autres ; si tu as des défauts, tu peux t’améliorer. Utilise donc dans la joie et dans la paix les grandes valeurs que Dieu a mises en toi ; Bénis-le, remercie-le, sans vouloir apparaitre plus que ce que tu es.

REFLECHIS SUR CES PAROLES

« Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur »

 

Sr Pascaline AFFOGNON,

Sœur Salésienne de Don Bosco

linaamorevolezza@]gmail.com

Tél +225 72 43 97 11